Communiqué de presse

La formation professionnelle menacée par les restrictions en immigration : l’Alliance économique Lévis-Québec soutient l’importance des étudiants internationaux pour l’économie régionale

3 juin 2025

La formation professionnelle menacée par les restrictions en immigration : l’Alliance économique Lévis-Québec soutient l’importance des étudiants internationaux pour l’économie régionale

Québec, le 3 juin 2025 – Dans un contexte où la pénurie de main-d’œuvre qualifiée représente un défi majeur pour les entreprises de la région, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) et la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL), unies au sein de l’Alliance économique Lévis-Québec, lancent un plaidoyer urgent en faveur de la formation professionnelle et soulignent l’importance des étudiants internationaux pour répondre aux besoins pressants de main-d’œuvre dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Rappelons qu’au Québec, 174 centres de formation professionnelle publics offrent plus de 230 programmes de formation en français et en anglais, accueillant plus de 130 000 élèves à travers la province. Dans la grande région de Québec et Chaudière-Appalaches, plus de 20 centres de formation professionnelle forment des travailleurs qualifiés essentiels à notre économie : secrétaires médicales, machinistes, cuisiniers, charpentiers-menuisiers, techniciens en arpentage, mécaniciens industriels, ferblantiers et bien plus.

L’Alliance économique Lévis-Québec enjoint les gouvernements fédéral et provincial à réviser d’urgence les mesures restrictives qui compromettent la formation de notre main-d’œuvre qualifiée et menacent la vitalité économique de nos régions.

Des restrictions fédérales aux conséquences dramatiques

Depuis novembre 2024, le gouvernement fédéral a imposé des restrictions majeures sur l’admissibilité au permis de travail post-diplôme (PTPD). Cette mesure a réduit de plus de moitié le nombre de programmes de formation professionnelle admissibles, passant de 188 à seulement 82 programmes.

Plusieurs programmes touchés par ces restrictions correspondent à des secteurs où il existe une pénurie de main-d’œuvre documentée dans la grande région de Québec, notamment la carrosserie, l’électromécanique, divers programmes de mécanique, la cuisine, les métiers de ferblantier, le secrétariat médical, juridique et général tout comme la formation de préposé aux bénéficiaires.

Des impacts directs sur nos centres de formation

Un sondage mené en février 2025 par Éducation internationale — un organisme mandaté par le ministère de l’Éducation pour le recrutement d’étudiants internationaux en formation professionnelle — révèle des impacts alarmants et directs sur notre région :

  • Chute marquée des inscriptions : 82 % des centres constatent une diminution des inscriptions d’étudiants internationaux, et 50 % signalent une baisse de 25 à plus de 50 % par rapport à l’année précédente.
  • Fermeture de programmes : 74 % des centres affirment que les restrictions nuisent au démarrage régulier des cohortes, et 67 % des centres de notre région indiquent qu’au moins un programme ne pourra plus démarrer régulièrement.
  • Conséquences pour les étudiants locaux : Cette situation compromet l’accès des étudiants québécois, en particulier ceux établis en région, à des formations essentielles. Or, ces formations sont directement liées aux besoins criants de main-d’œuvre des entreprises régionales, qui peinent déjà à recruter dans plusieurs secteurs clés.
  • Aggravation de la pénurie de main-d’œuvre : La diminution de l’offre de formation compromet la formation de la relève dans des secteurs déjà en déficit, alors que de nombreux départs à la retraite sont prévus dans les prochaines années;

Rappelons que d’autres mesures restrictives en immigration, au-delà des restrictions au PTPD, ont été annoncées au cours des derniers mois de la part des deux paliers de gouvernement, affectant d’autant plus la capacité des centres de formation professionnelle à attirer des élèves internationaux. L’imposition par le gouvernement du Québec d’un quota sur le nombre de demandes de certificat d’acceptation du Québec (CAQ) a pour effet de contraindre encore davantage l’accès à la formation professionnelle pour les candidats internationaux, en plus de laisser place à l’incertitude étant donné que les demandes de CAQ ne se traduisent pas toujours en arrivée effective des étudiants dans les centres de formation.

Quatre demandes urgentes aux gouvernements

 Afin de préserver un secteur vital à notre économie et de répondre aux besoins pressants de nos entreprises, l’Alliance économique Lévis-Québec formule quatre demandes :

    1. 1.   Révision immédiate des critères d’admissibilité au PTPD pour inclure les métiers en pénurie de main-d’œuvre dans la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches;
      1. 2.  Prise en compte des besoins régionaux de main-d’œuvre avant d’imposer des restrictions qui compromettent la formation de travailleurs qualifiés;
        1. 3.  Assouplissement du critère de 900 heures pour permettre l’accès au PTPD pour des formations essentielles comme celle de préposé aux bénéficiaires;
      1. 4.  Négociation d’exceptions pour le Québec permettant de répondre aux besoins spécifiques de la province en matière de formation et d’emploi, en reconnaissant que toutes les régions au Canada ne présentent pas les mêmes défis.

 

    1. L’Alliance économique Lévis-Québec : une voix unifiée pour la formation professionnelle
    2. Cette intervention commune s’inscrit parfaitement dans la mission de l’Alliance qui cherche à maximiser l’impact des deux chambres dans la défense des intérêts des entreprises locales et à renforcer les secteurs clés de l’économie régionale.
    1. Les étudiants internationaux en formation professionnelle constituent un bassin de talents reconnu. Comme le soulignait le Premier ministre du Québec en 2023 : « Les étudiantes et étudiants internationaux diplômés de nos programmes francophones nous apparaissent comme des candidats idéaux. Étant donné que ces personnes possèdent un diplôme québécois, qu’elles sont jeunes et qu’elles vivent déjà ici, en français, depuis plusieurs années, elles constituent un bassin exceptionnel où recruter de nouveaux Québécois et de nouvelles Québécoises. »

 

    1. « Nous ne pouvons pas nous permettre de compromettre la formation de notre main-d’œuvre qualifiée alors que nos entreprises peinent déjà à recruter dans des secteurs essentiels. La formation professionnelle permet l’acquisition de compétences en parfaite adéquation avec les besoins du marché du travail. Les étudiants internationaux permettent non seulement de compléter des cohortes en petits nombres, mais contribuent également à la vitalité économique régionale lorsqu’ils s’intègrent à notre marché du travail », souligne Frédérik Boisvert, président et chef de la direction de la CCIQ.

 

    1. « Les restrictions actuelles créent un cercle vicieux : moins d’étudiants internationaux, moins de cohortes qui démarrent, moins de formation disponible pour tous les étudiants, incluant les Québécois, et ultimement, moins de travailleurs qualifiés pour nos entreprises. Cette situation est inacceptable dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Nos deux rives ont besoin de ces programmes de formation pour maintenir leur dynamisme économique », ajoute Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la CCIGL.

 

    1. « Les données de notre sondage sont sans équivoque : les centres de formation professionnelle vivent actuellement une crise sans précédent. Quand 67 % des centres de la région de Québec nous disent qu’au moins un programme ne pourra plus démarrer régulièrement, nous parlons d’un impact direct sur la capacité de former la main-d’œuvre dont nos entreprises ont besoin. Les étudiants internationaux ne sont pas un problème à résoudre, ils sont une solution à préserver pour maintenir la vitalité de nos programmes de formation », déclare Lysiane van der Knaap, directrice générale d’Éducation internationale.

 

    1. À propos de l’Alliance économique Lévis-Québec
    2. L’Alliance économique Lévis-Québec, créée en janvier 2025, est une initiative conjointe de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) et de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ). Cette alliance stratégique vise à représenter, promouvoir et défendre les intérêts des gens d’affaires des deux rives, stimuler la croissance des entreprises locales et soutenir un développement économique prospère et durable.

 

    1. À propos de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec
    2. La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), qui regroupe plus de 4 400 membres, sensibilise, mobilise et agit pour favoriser le développement économique de ses membres et de son milieu. Plus important regroupement de gens d’affaires de l’est du Québec, elle est la voix privilégiée de la communauté d’affaires de Québec et l’interlocuteur principal du milieu économique régional. Fondée en 1809, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec est la deuxième plus ancienne chambre de commerce au Canada.
    1. À propos de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis
    2. La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) est le principal réseau d’affaires de la Chaudière-Appalaches, regroupant 1 200 membres. Depuis plus de 150 ans, elle mobilise, soutient et représente sa communauté d’affaires avec authenticité, engagement et leadership positif, contribuant activement au développement socio-économique de la région. En mai 2024, la CCIGL a été nommée Chambre de commerce de l’année lors du Gala des chambres de la FCCQ, soulignant son dynamisme.
    1. À propos d’Éducation internationale
    2. Éducation internationale est une coopérative de services de développement et de mobilité en éducation. Ses membres se composent de la majorité des centres des services scolaires et commissions scolaires du Québec, ainsi que d’organismes et instituts associés au réseau scolaire. Éducation internationale a le mandat notamment de faire la promotion des études au Québec en formation professionnelle et d’accompagner des candidat-e-s internationaux dans leur projet d’études au Québec à travers son service Québec métiers d’avenir.

 

  1. Pour tout renseignement :

 

  1. Chambre de commerce et d’industrie de Québec
    Geneviève Guillemette
    418 997-3515
    gguillemette@cciquebec.ca
  2. Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis
    Lanie Dufour
    418 690-5996
    ldufour@catapultecommunication.com
  3. Éducation internationale
    Manon Ménard
    418 651-4667
    mmenard@education-internationale.com