Élections fédérales - Réponses des candidats

Élections fédérales – Réponses à la CCIGL de Glenn O’Farrell, candidat du Parti Libéral du Canada

17 avril 2025

La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) se fait un devoir d’informer ses membres et de nourrir la réflexion économique de la communauté d’affaires. Dans le contexte actuel de la campagne électorale fédérale, la CCIGL a invité les principaux partis dans les circonscriptions de Bellechasse—Les Etchemins—Lévis et Lévis—Lotbinière à répondre à une série de questions ciblées sur les enjeux économiques touchant directement nos entreprises.

Qu’il s’agisse de pénurie de main-d’œuvre, de mobilité, de logement ou d’infrastructures stratégiques, les réponses recueillies permettent de mieux comprendre la vision de chaque formation politique. Cette série d’entretiens vise à offrir un éclairage utile et accessible aux gens d’affaires du Grand Lévis.

 

Question 1:

Le Canada et le Québec sont confrontés à des tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Quelle serait votre approche pour maintenir un rapport de force favorable avec l’administration américaine et soutenir les industries canadiennes et québécoises touchées par cette situation?

Réponse :

Quand nos partenaires commerciaux ferment des portes, c’est le rôle du gouvernement de protéger nos travailleurs et de défendre nos intérêts. C’est exactement ce que je compte faire, ici même, dans Bellechasse—Les Etchemins—Lévis au sein d’un gouvernement libéral majoritaire.

Inspiré par le leadership économique de Mark Carney, je propose une approche ferme à l’international, et profondément solidaire ici, sur le terrain. Je suis un homme d’action, enraciné à Saint-Malachie, et je sais que nos entreprises souffrent quand Washington impose ses règles sans égard pour nos réalités. Mon parcours est celui d’un mobilisateur et de leadership transformationnel.

Voici ce que je propose :

Un soutien immédiat aux travailleurs – Suspension temporaire du délai d’attente à l’assurance-emploi, allègement des règles sur les indemnités de départ et hausse des taux régionaux de chômage.

Un appui direct aux entreprises – Report des paiements d’impôt et de TPS/TVH jusqu’en juin 2025, pour injecter 40 milliards $ dans notre économie. Création d’un nouveau mécanisme de financement pour les PME exportatrices.

Un renforcement de notre économie régionale – Davantage de soutien pour nos agences de développement local.

Une réduction de notre dépendance commerciale – Investir dans de nouveaux corridors commerciaux, sécuriser notre chaîne d’approvisionnement maritime et protéger nos familles.

Mon message est simple : on ne se laissera pas faire. On va se tenir debout, solidaires et ambitieux. Ensemble, on va bâtir une économie forte, ici, chez nous.

Question 2:

La confiance des propriétaires de PME n’a jamais été aussi faible dans ce contexte d’incertitude. Que souhaitez-vous mettre en place pour aider nos entreprises à rester compétitives et à accroître leur productivité?

Réponse :

Je viens du monde des affaires. Je sais ce que c’est que de signer une paie, de gérer les imprévus, de rester debout quand les temps sont durs. Et aujourd’hui, je veux mettre cette expérience — et mon réseau — au service des entrepreneurs d’ici.

Les PME de Bellechasse—Les Etchemins—Lévis ne demandent pas la lune. Elles veulent de l’oxygène, de la clarté et des outils pour avancer. Ce que je leur propose, c’est du concret, maintenant.

Alléger la pression fiscale. Moins d’impôts, moins de paperasse. Nos PME doivent pouvoir réinvestir dans la croissance, pas dans la bureaucratie.

Accélérer la transition technologique. Il faut propulser nos entreprises vers l’avenir : appui à l’adoption de l’IA, de l’automatisation, des outils numériques.

Casser les murs entre les provinces. Les barrières interprovinciales nuisent à notre productivité. Il faut un marché intérieur fort, fluide, rentable pour nos PME.

Agir rapidement en période de crise. Dès le 21 mars 2025, nous avons reporté les versements de TPS/TVH et les paiements d’impôt jusqu’au 30 juin. On libère 40 milliards $ pour les entreprises.

Mon engagement est clair : je vais me battre pour une économie locale forte, innovante, et tournée vers l’avenir. Les entrepreneurs de chez nous n’ont pas besoin de promesses. Ils ont besoin de résultats. Et moi, je suis prêt à livrer.

Question 3 :

Quel rôle voyez-vous pour l’industrie navale dans le développement économique de notre région et comment comptez-vous soutenir la Stratégie nationale de construction navale?

Réponse :

Ici, dans Bellechasse – Les Etchemins – Lévis, le fleuve Saint-Laurent n’est pas un simple décor : c’est un moteur économique. C’est par lui que circulent nos marchandises, que se créent des emplois, et que se développe notre avenir. L’industrie navale est donc au cœur de notre prospérité régionale — et c’est une priorité claire pour moi.

Dans un contexte mondial instable et face à des tarifs américains injustes, nous devons cesser d’être à la remorque des décisions des autres. Il est temps de bâtir une économie canadienne plus forte, plus indépendante et mieux outillée pour résister aux chocs.

Voici mon engagement :

Investir dans notre chaîne d’approvisionnement maritime. On doit améliorer la fluidité logistique, stimuler notre commerce régional et créer de bons emplois ici, chez nous.

Favoriser la coopération entre les ports canadiens. Plutôt que de se faire concurrence, nos ports doivent miser sur une logistique nationale plus robuste et plus efficace.

Diversifier nos corridors commerciaux. Il est temps de réduire notre dépendance envers les États-Unis. La construction navale et l’exportation doivent ouvrir la voie à de nouveaux débouchés.

Protéger nos communautés. Sécuriser nos routes maritimes, c’est aussi assurer plus de contrôle, moins de trafic illégal, plus de stabilité.

Le Chantier Davie joue un rôle central dans cette stratégie. Son intégration à la Stratégie nationale de construction navale est une chance à saisir pleinement. On a les atouts. On a les gens. Et on a le fleuve. Maintenant, il faut passer à l’action, avec ambition et détermination.

Question 4 :

En tant que candidat, quelle importance accordez-vous aux projets d’infrastructure comme le 3e lien, le tramway ou la modernisation des traversiers Lévis-Québec?

Réponse :

Les grands projets d’infrastructure, ce n’est pas de la théorie. C’est de l’emploi ici, du béton coulé ici, du progrès ici. Et je vais m’assurer que chaque dollar investi serve les gens d’ici.

Je suis en faveur du troisième lien. Il doit répondre à un vrai besoin, être basé sur des données solides, et intégré à une vision globale de la mobilité. Je serai le défenseur engagé et dynamique à l’écoute des communautés de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis pour favoriser la fluidité entre les rives, un élément crucial pour notre économie régionale. On doit travailler en partenariat avec le gouvernement du Québec, sans dogmatisme.

Je soutiens le projet de tramway, parce que notre avenir passe par une mobilité durable, moderne, connectée. Ça désengorge les routes et ça améliore la qualité de vie.

Et je défends la modernisation des traversiers Lévis–Québec. Ces navettes sont vitales : pour les citoyens, pour le tourisme, pour le lien humain entre les deux rives. Elles doivent être efficaces, fiables et alignées avec les réalités d’aujourd’hui.

Je veux aussi que la construction de nouveaux traversiers se fasse à la Davie. C’est logique, c’est local, c’est gagnant.

Mon engagement est clair : chaque projet doit créer de bons emplois, utiliser des matériaux canadiens et renforcer notre autonomie économique. L’avenir passe par des infrastructures vertes, efficaces et porteuses de fierté.

Question 5 : 

Dans un contexte de forte demande en logement, quelles mesures envisagez-vous pour soutenir la création de logements abordables et sociaux, tout en répondant aux besoins des familles et des entreprises de la région? 

 Réponse : 

Il n’y a pas de dignité sans toit. Le logement, ce n’est pas un luxe. C’est une base. Et dans Bellechasse—Les Etchemins—Lévis, je vois des jeunes familles reporter leur rêve d’acheter, des aînés incapables de se reloger, et des travailleurs contraints de s’éloigner de leur emploi. C’est inacceptable. 

C’est pourquoi je soutiens la création d’une agence nationale de construction de logements, qui travaillera directement avec les municipalités et les entrepreneurs pour livrer du concret, rapidement. 

 

Question 6 : 

Face à la pénurie de main-d’œuvre, quelle est votre position concernant le moratoire sur les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires? Comment comptez-vous soutenir les entreprises qui dépendent de ce programme? 

 

Réponse : 

Chez nous, dans Bellechasse—Les Etchemins—Lévis, la pénurie de main-d’œuvre est bien réelle. Nos producteurs agricoles, nos manufacturiers, nos hôteliers me le disent : sans les travailleurs étrangers temporaires, plusieurs entreprises seraient en péril. Je les entends. Et je suis avec eux. 

 

Je suis favorable à une approche pragmatique et humaine. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires doit rester accessible, mais il doit aussi être mieux adapté à nos réalités régionales.

Voici mon engagement : 

  1. Simplifier et régionaliser le programme, accélérer les délais pour répondre rapidement aux besoins des employeurs.
  2. Offrir de bonnes conditions de travail aux travailleurs étrangers, pour qu’ils soient respectés, protégés et intégrés.
  3. Préserver l’équilibre avec la main-d’œuvre locale, pour ne pas tirer les salaires vers le bas.
  4. Investir dans l’accueil, avec plus de logements et d’accompagnement pour ces travailleurs essentiels. 
  5.  
  6. L’immigration temporaire, bien encadrée, est une richesse. Mais elle ne doit pas devenir une dépendance. Il faut bâtir un système équitable, souple et humain. 
  7.  
  8. Je m’engage à porter la voix des entreprises locales dans toute négociation. Mon rôle : être un pont, pas un mur. Ensemble, on peut bâtir un modèle qui respecte tout le monde — et qui fonctionne.