COMMUNIQUÉ
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Des attentes prébudgétaires satisfaites dans un contexte d’incertitude économique
Lévis, 29 mars 2023 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis saluent plusieurs mesures budgétaires présentées hier par la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland.
La FCCQ et la CCIGL sont préoccupées des impacts des mesures protectionnistes américaines qui pourraient être considérables pour les entreprises québécoises. L’adoption de la loi américaine de réindustrialisation et d’investissement dans les technologies vertes et en santé, appelée « Inflation Reduction Act » (IRA), prévoit un investissement de près de 370 G$, qui pourrait aussi être plus élevé à la ligne d’arrivée.
En réponse à l’IRA, le budget fédéral 2023 propose un certain nombre de crédits d’impôt qui permettront de faciliter les investissements massifs dans les nouvelles technologies vertes pour les entreprises. Par ailleurs, le crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre, le crédit d’impôt à l’investissement dans la fabrication de technologies propres ainsi que le crédit d’impôt à l’investissement dans l’hydrogène propre sont des mesures favorables à la mise en valeur de la pluralité énergétique que l’on retrouve au Québec. Ces crédits permettront également la démocratisation de plusieurs énergies vertes, permettant aux entreprises de puiser parmi un choix intéressant pour leurs investissements en technologies énergétiques afin de demeurer compétitives par rapport aux industries américaines, tout en réduisant leur empreinte environnementale.
« Le marché américain est un partenaire commercial important pour le Québec, et l’avènement de mesures protectionnistes au sud de la frontière ne constitue jamais de bonnes nouvelles pour notre économie québécoise. Surtout s’il est question des impacts potentiels sur des projets québécois en énergie renouvelable, en électrification et dans le développement de la filière batterie. Le gouvernement Trudeau fait le choix de l’environnement comme outil central de sa stratégie de développement économique », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Prévisions moins optimistes pour les finances publiques et aller plus loin pour l’efficacité de l’État
Contrairement à ce que présentait l’énoncé économique publié l’automne dernier, le gouvernement fédéral demeurera finalement déficitaire pour les cinq prochaines années. En novembre 2022, le gouvernement fédéral affirmait pourtant selon ses prévisions qu’il présenterait à l’exercice 2027-2028, des surplus budgétaires de 4,5 G$, ce que la FCCQ et la CCIGL avaient alors salué.
Quatre mois plus tard, il est plutôt question d’un déficit annuel de 14 G$, ce qui représente une différence considérable par rapport aux récentes prévisions et des signaux moins favorables à une saine gestion des finances publiques.
« Il est certain que la modification des cibles par rapport à novembre dernier est quelque peu décevante. Par contre, étant donné qu’un chapitre complet de ce budget doit servir à recentrer les dépenses gouvernementales et à accroître l’efficacité de l’état, nos attentes sont à l’effet que l’appareil gouvernemental allège significativement ses processus administratifs tout en minimisant le chevauchement fréquent sur des dossiers à grande incidence économique au Québec, dont notamment le système d’immigration et les délais exagérés dont font les frais tout autant les entreprises que les citoyens et les travailleurs étrangers », souligne Marie-Josée Morency, vice-présidente exécutive et directrice générale de la CCIGL.
En général, les mesures pour le soutien à la main-d’œuvre sont positives. Par exemple, le budget de 2023 propose dès l’année prochaine que près de 200 M$ soient déployés pour le programme de stages pratiques pour les étudiants, visant à offrir des partenariats entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. Toutefois, les mesures permettant aux travailleurs d’investir dans leur propre développement auraient pu être bonifiées et il aurait été appréciable que l’approche en formation continue soit modernisée par l’adoption d’un Régime Volontaire d’Épargne Formation Continue (RVEFC), tel que proposé par la FCCQ et le réseau des Chambres de commerce du Québec.
Des mesures en développement régional retrouvées dans le budget
La FCCQ et la CCIGL remarquent que le budget 2023 aborde plusieurs investissements en infrastructures stratégiques sur le plan régional au Québec. Certaines annonces présentées par le passé sont réitérées, comme des projets d’investissement concernant du Fonds national des corridors commerciaux ainsi que la voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic, mais d’autres projets représentent des nouveautés.
Des sommes importantes sont prévues dans la Garde côtière canadienne pour la formation et l’intégrité de la flotte d’hélicoptères, sans malheureusement aborder spécifiquement les besoins en réfection de la flotte de brise-glaces, nécessaire à l’efficacité du corridor commercial du Saint-Laurent en temps hivernal. Ces dépenses nécessiteront des montants importants, rappelle la FCCQ et la CCIGL.
« Nous aurions espéré voir concrétisé l’engagement fédéral d’officialiser le statut du Chantier Davie à la Stratégie nationale de construction navale, notamment par des sommes réservées à la modernisation de la flotte des brise-glaces de la garde côtière canadienne », souligne Mme Morency.
« Plusieurs projets d’infrastructures impliquant le Québec, sont abordés dans le budget 2023-2024. Ce sont des signaux positifs pour répondre à nos besoins en infrastructures. Par contre, des besoins en maintien des actifs et en développement demeurent pour des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires, notamment via le Fonds des corridors commerciaux pour le long du Saint-Laurent. Il doit y avoir un véritable rattrapage par rapport à ce qui a été consacré par le passé, notamment lorsque l’on compare ce qui a déjà été consacré par le passé à la Porte et au Corridor de l’Asie-Pacifique dans l’ouest du Canada », a conclu M. Milliard.
À propos de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis
La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis est le plus important réseau de gens d’affaires du territoire de la Chaudière-Appalaches. L’organisation regroupe 1100 membres et par son dynamisme, contribue activement au développement de la sphère socio-économique de son milieu. Grâce à ses valeurs d’authenticité, d’engagement et de leadership positif, elle accomplit sa mission de mobiliser, soutenir et représenter sa communauté d’affaires dans son développement, depuis 150 ans.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 123 chambres de commerce et 1 200 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.